Montréal, 10 décembre 2025 – La Banque du Canada maintient son taux directeur à 2,25 %, clôturant l’année 2025 sans ajustements supplémentaires de sa politique monétaire. Cette décision, influencée par l’inflation nationale, intervient alors que l’économie canadienne montre une résilience notable face aux mesures protectionnistes américaines.

Contexte économique et décision de la Banque du Canada

En octobre 2025, l’inflation a atteint 2,2 %, le taux de chômage est tombé à 6,9 %, et le PIB réel a progressé de 0,6 % au troisième trimestre de l’année. Ces indicateurs ont confirmé à la Banque que l’inflation restait maîtrisée autour de sa cible, alors que le marché du travail progressait et que la croissance économique affichait un rebond après des trimestres plus faibles. Ainsi, le Conseil de direction considère que le taux actuel est essentiellement au niveau approprié pour maintenir l’inflation près de sa cible.


Évolution du taux directeur de la Banque du Canada au courant des 18 dernières années


Perspectives économiques du Canada pour 2026

Selon les prévisions économiques de la dernière politique monétaire de la Banque du Canada, l’économie devrait connaître une croissance modérée en 2026, après une phase d’ajustement dans la seconde moitié de 2025. Cette dynamique découle de la combinaison d’une inflation maîtrisée et d’une progression soutenue de la demande intérieure.[1]

Ce contexte, , Ce contexte, combiné à une inflation proche de l’objectif et à des données du marché du travail confortables, suggère que le taux directeur devrait rester stable pendant une période prolongée, sauf si des chocs économiques importants surviennent.

Marché immobilier résidentiel, Montréal reste une exception

Alors que les grandes villes canadiennes ont vécu un recul important en 2025, les statistiques récentes pour le grand Montréal confirment des conditions du marché résilientes. Malgré une légère baisse de & des ventes en novembre 2025 par rapport à la même période en 2024, la situation n’est pas alarmante. Il s’agit d’une tendance observée régulièrement au courant des 10 dernières années pour cette même période, la demande reste particulièrement vive.

3 542 transactions résidentielles ont été enregistrées dans le grand Montréal en ligne avec des niveaux historiques moyens pour la période. L’inventaire disponible, bien que majoritairement porté sur les condos, est positif pour les acheteurs, alors que l’on comptait 18 205 propriétés en vente, soit une hausse de 7% par rapport à novembre 2024.[2]

Prix médians par catégorie de propriété en novembre 2025

  • Maisons unifamiliales : 635 000 $ (+5,8 % par rapport à novembre 2024)

  • Plex (2-5 logements) : 855 000 $ (+11 % par rapport à novembre 2024)

  • Condominiums : 425 000 $ (aucune variation par rapport à novembre 2024)

 

Marché immobilier de luxe à Montréal

Le marché haut de gamme de Montréal a continué d’afficher de la vigueur en 2025 malgré la volatilité économique. Dans la première moitié de l’année, les ventes de propriétés résidentielles dans le segment de luxe (mise en vente à 1 million de dollars ou plus) ont augmenté d’environ 26 % par rapport à la même période en 2024, totalisant 1 086 transactions dans ce segment, ce qui montre un intérêt soutenu pour les biens à prix élevés.

Parmi celles-ci, 22 ont dépassé les 4 millions de dollars, soit une augmentation de 22 % par rapport à 2024. Une vente de maison « ultra-luxueuse » de plus de 10 millions de dollars a été signalée au cours du premier semestre 2025, alors qu’aucune vente dans cette fourchette de prix n’avait été enregistrée au cours de la même période l’année dernière.[3]

Commentaire d’expert de Rola Hamdan

La stabilité du taux directeur à 2,25 %, qui risque de se prolonger pour un moment, assure des conditions de financement prévisibles pour les acheteurs, les investisseurs et les propriétaires en voie de refinancement, avec des taux hypothécaires peu susceptibles de fluctuer brutalement.

L’accessibilité au crédit reste un facteur clé, tandis que le marché résidentiel, y compris le segment de luxe à Montréal, continue de montrer une demande soutenue et des prix relativement stables. Une grande partie de l’activité immobilière est stimulée par les acheteurs propriétaires, étant déjà dans le marché, et ne risque pas de ralentir considérant leur besoin de se loger.

 

Note d’information

Pour toute demande médiatique pour des commentaires d’experts de Rola Hamdan, courtier immobilier et hypothécaire à Montréal, veuillez envoyer un courriel au rhamdan@profusion.global

 

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[1] La Banque du Canada maintient le taux directeur à 2.25%, communiqué de presse

[2] APCIQ, Statistiques immobilières mensuelles, grand Montréal, 2025

[3] Système Centris. Ventes résidentielles enregistrées à Montréal entre le 1 janvier 2025 et le 30 juin 2025

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